« Faites comm eux » est une série de billets de blogue racontant le parcours inspirant de professionnels des communications.
Cette semaine, c’est l’histoire d’Isabelle Miville, directrice de compte chez lg2 à Québec, qui nous inspire et nous motive à persévérer dans ce domaine passionnant.
Parle-nous de ton parcours. Quelles études et/ou expériences t’ont menée vers l’emploi que tu occupes actuellement ?
Lorsque j’étais au cégep, nous devions aller visiter une entreprise dans le cadre d’un travail d’équipe et nous avions choisi d’aller visiter une agence de publicité. C’est à ce moment que je suis tombée en amour avec le travail d’agence. À cette époque, j’étais davantage attirée par le volet créatif et je voulais devenir conceptrice-rédactrice publicitaire. Je connaissais peu le service-conseil.
J’ai donc décidé de faire mon baccalauréat en communication à l’Université Laval, durant lequel j’ai effectué deux stages (l’un en agence et l’autre au Musée de la civilisation). Mon stage comme rédactrice-conceptrice en agence m’a permis de réaliser que j’avais probablement plus la personnalité et les aptitudes pour occuper un poste de gestion que de création.
À la fin de mon baccalauréat, j’ai décidé de poursuivre mes études à la maîtrise, mais en administration, car je voulais ajouter des cordes à mon arc et acquérir des compétences en gestion. J’ai donc fait un MBA en gestion des entreprises, mais en choisissant tous mes cours à options en marketing, comme c’est ce qui m’intéressait énormément.
Pendant ce temps, j’ai travaillé à temps partiel comme rédactrice publicitaire chez Bell Média où je rédigeais des publicités radio pour les stations Énergie et Rouge FM à Québec.
Lorsque j’ai terminé ma maîtrise, j’ai accumulé les contrats en communication marketing. D’une part, car je désirais toucher à plusieurs choses et voir ce qui m’intéressait le plus. D’autre part, parce que trouver un premier emploi stable en communication ou en agence n’est pas toujours évident. Surtout lorsque tu désires rester à Québec. Les employeurs te demandent souvent d’avoir des expériences de travail pertinentes, alors que c’est ce que tu désires acquérir. Il y a aussi beaucoup de candidats et peu d’élus. J’ai donc occupé quelques postes en communication marketing pour différentes entreprises où j’ai acquis de l’expérience et où je me suis fait plusieurs contacts dans le domaine. J’ai vraiment touché à toutes sortes de choses…J’ai travaillé au marketing pour une entreprise qui se spécialisait en revêtement de maisons, pour une coopérative et en événement. Mais mon rêve de travailler en agence revenait constamment.
C’est à la fin de mon contrat comme chargée de projet en communication pour le 375e anniversaire de la ville de Lévis que j’ai décidé d’appliquer chez lg2. Même si la plupart des gens commencent souvent leur carrière en agence pour monter les échelons par la suite, je trouvais que je commençais à avoir un bagage d’expériences intéressantes et que rien ne m’empêchait de le faire à l’inverse.
Et je suis tombée dans un bon « timing », car il cherchait une conseillère (chargée de projet) pour remplacer un congé de maternité. J’ai donc débuté chez lg2 avec un contrat d’un an et ça s’est poursuivi par la suite. Après 4 ans et demi en tant que chargée de projet, j’ai été nommée directrice de compte.
Récemment, j’ai également commencé à donner un cours en gestion de projet au cégep, ce qui me permet de transmettre mes connaissances à la relève. Je trouve ça « hyper » motivant de pouvoir enseigner tout en continuant de faire ce que j’aime, car j’ai longtemps voulu devenir enseignante. Ça marie donc bien les deux professions.
Ton quotidien ressemble à quoi ? Donne-nous un aperçu d’une journée type pour toi.
Ce qui est plaisant avec le travail d’agence, c’est que les journées se suivent, mais ne se ressemblent pas toujours ! C’est ce qui m’a attiré depuis le début d’ailleurs. En tant que directrice de compte chez lg2, nous avons la chance de travailler sur une multitude de comptes différents et c’est ce qui rend le tout si intéressant.
Une journée, tu es appelé à prévoir la prochaine campagne publicitaire pour un orchestre symphonique et le lendemain, tu organises un « shooting » photo pour un centre commercial. Tu en apprends donc toujours beaucoup sur une multitude de domaines et c’est très stimulant.
Comme le rôle d’une personne qui travaille au service-conseil en agence est de faire le lien entre l’agence et les clients, nous passons donc la majorité de nos journées en communication avec ceux-ci. Notre rôle est de bien saisir les objectifs de nos clients, leurs réalités respectives et leurs différentes demandes. Mais nous devons également bien les conseiller et être le gardien des idées de l’équipe de création. Et ce, quotidiennement.
Lorsque je passe ma journée au bureau, je commence généralement par prendre mes courriels et je m’assure de répondre aux plus urgents en premier. Par la suite, il est fort probable que j’aie une téléconférence avec un client ou avec un partenaire (comme une maison de production ou une agence média) pour prévoir une prochaine campagne publicitaire. J’aurai probablement aussi une ou quelques rencontres internes pour faire avancer des projets design ou publicitaires avec les différentes équipes impliquées. En agence, il n’est pas rare que les horaires changent et évoluent selon les appels, les urgences et les imprévus qui surviennent au courant de la journée. Il faut donc s’adapter et réagir rapidement. Le quotidien est donc loin d’être monotone, au contraire.
Il arrive aussi très souvent que nous nous rendions sur des tournages, des « shootings » photos et en studio de son avec nos clients lorsque nous sommes rendus à l’étape de production des campagnes. Le rôle du chargé de projet ou du directeur de compte est encore une fois d’accompagner le client, de bien le conseiller et de s’assurer que lui et l’équipe de création soient satisfaits. Toujours dans le but d’obtenir les meilleures campagnes possible et d’atteindre les objectifs du client.
Qu’est-ce qui te fait « triper » en communication ? Quelles sont tes inspirations quotidiennes ?
La publicité me fait « triper » bien entendu. Celles d’ici et celles d’ailleurs. Je visite donc régulièrement des sites et des blogues de publicité de partout dans le monde pour voir les dernières réalisations. Même si je ne suis pas en création, je trouve important de s’inspirer et de voir de quelle façon les autres cultures communiquent. Ça ouvre l’esprit et ça permet de mieux conseiller nos clients.
J’aime aussi beaucoup les médias sociaux et voir à quel point ça évolue rapidement. Ça change constamment notre façon de travailler. Il est important de rester à l’affût des dernières nouveautés et des dernières fonctionnalités afin d’être en mesure de bien conseiller nos clients.
Quel est le plus gros projet sur lequel tu as travaillé?
Tous les jours chez lg2, nous sommes appelés à travailler sur des campagnes d’envergures pour différents clients. Depuis mon arrivée à l’agence, j’ai travaillé sur plusieurs campagnes et plusieurs « rebrand » importants.
Toutefois, à ce jour, je crois que le plus gros projet auquel j’ai participé est l’organisation du 375e anniversaire de la Ville de Lévis. De par son envergure et les délais que nous avions pour tout mettre en œuvre. Nous étions également une très petite équipe, autant aux communications que dans les autres départements. Le défi était donc de taille, mais vraiment stimulant et formateur.
Raconte-nous une anecdote cocasse sur ta carrière.
À la fin de mes études, entre deux contrats, j’avais passé une entrevue pour être chargée de compte dans une boîte qui œuvre dans le numérique. La personne qui me passait en entrevue m’a demandé où je me voyais dans 5 ans. J’ai répondu spontanément sans trop réfléchir : « Je serai directrice de compte chez lg2 ». Bien entendu, la personne est restée assez surprise de ma réponse et vous vous doutez bien que je n’ai pas eu l’emploi. 😉
Toutefois, ça m’a fait prendre conscience de ce que je voulais vraiment et j’ai mis tout en œuvre pour que ça se réalise.
Quels sont tes conseils pour un « junior » en communication ?
Je pense que ma réponse sera un peu stéréotypée, mais acquérir de l’expérience pendant ses études est vraiment essentiel. Que ce soit en s’impliquant dans différents comités ou en réalisant un stage, c’est ce qui vous différenciera de tous les autres finissants en communication lorsque vous passerez vos premières entrevues à la fin de votre baccalauréat. Il y a énormément de finissants et convaincre un employeur que vous êtes la bonne personne pour son entreprise n’est pas chose facile lorsque l’on n’a rien à mettre sur son CV.
Quels seraient tes conseils pour se présenter en entrevue ?
Arrivé préparé, c’est le meilleur conseil que je peux donner.
Il faut lire sur l’entreprise où l’on va passer une entrevue ou qui vous accueille en stage. Sur son histoire, ses dirigeants, ses valeurs, sa mission, ses projets ou ses prix remportés. Ça fait souvent la différence entre deux candidats et ça démontre votre intérêt et votre motivation. Il arrive souvent que les gens n’aient aucune idée qui est l’entreprise pour laquelle ils ont appliqué. Ils se fient souvent à sa popularité ou à l’image qu’elle dégage de l’extérieur.
Complète la phrase suivante : dans cinq ans, j’aimerais… (où tu te vois professionnellement)
J’aimerais occuper un emploi qui me permet de me dépasser, d’en apprendre encore tous les jours, d’avoir du plaisir et qui me permet également d’avoir un bon équilibre entre le travail et ma vie personnelle. Ça a toujours guidé mes choix professionnels.
En trois mots : pour moi les communications c’est …
Un domaine passionnant.
