La situation sans pareil des études universitaires en 2020 expose les étudiants à une réalité qui leur demande une adaptation continuelle aux conditions d’enseignement. Malgré l’accessibilité de mesures d’accompagnement et le support psychologique proposés par les institutions scolaires, plusieurs stratégies peuvent être utilisées à la maison pour alléger la source d’anxiété que les étudiants éprouvent au quotidien. En effet, des méthodes simples, rapides et efficaces peuvent rendre l’étude à la maison plus agréable.

De multiples situations peuvent engendrer un sentiment d’anxiété dans le contexte des études universitaires. Notamment, le fait qu’il est difficile de fraterniser avec les pairs et de partager ses inquiétudes et questions concernant les cours. Cela peut provoquer un manque accru de confiance en soi et envers les membres du groupe, puisqu’il est impossible de valider ou invalider ses acquis. Nonobstant les forums et les groupes de discussions, le manque de chaleur humaine se fait flagrant alors que les mois se refroidissent.

Le contexte de pandémie restreignant catégoriquement les contacts sociaux pose problème dans l’énumération de solutions efficaces à cette problématique. Il va sans dire que les réunions zoom peuvent commencer à se faire désuètes. Seulement, il y a toujours moyen de les remettre au gout du jour. En effet, des activités virtuelles telles qu’une soirée costumée, des kahoot personnalisés et des jeux diversifiés peuvent amener un semblant de contact social au quotidien d’étudiant. Rien n’empêche des rencontres hebdomadaires pour discuter des travaux d’équipes et consolider la matière des cours afin de créer une vie universitaire plus animée.

Un autre aspect rendant les études à distances plus difficiles est la perte de motivation due au fait que le milieu d’apprentissage est le même que le milieu de vie. En effet, la routine est complexe à construire lorsque les cours ont lieu au même endroit que la vie sociale et les loisirs.

La routine se crée à partir d’événements répétés quotidiennement. De par cette formule, il est possible de se préparer un horaire personnalisé permettant de consolider les différentes composantes de la journée, que ce soit personnel ou scolaire. Ainsi, en ayant une routine assidue, il est plus facile de conserver une motivation durable et de rester à jour. Un autre moyen d’encourager la productivité est de séparer, dans la mesure du possible, le lieu de loisir du lieu de travail. De plus, l’activité physique est un remède phénoménal pour l’ennui et le manque de motivation. Il existe en ligne différents programmes et vidéos gratuits permettant de faire du sport dans le confort de chez soi.

Découle de la lacune en matière de routine un débalancement dans le cycle de sommeil. En effet, l’anxiété et les loisirs peuvent retarder l’heure du coucher ainsi que celle du lever. Il a été démontré par diverses études que le manque de sommeil est une source première d’anxiété, créant un cercle vicieux d’insomnie et de stress constant (Morin, Charles M. 2006). D’ailleurs, le manque de motivation est une conséquence intrinsèque de l’insomnie (Morin, Charles M. 2006).

Dans l’optique de favoriser les études à la maison tout en minimisant le niveau moyen d’anxiété scolaire, quelques stratégies peuvent être adoptées. De se créer une routine de sommeil impliquant des limites encourageant la nuit habituelle de 8h permet d’accéder au sommeil plus facilement. D’éteindre ses écrans plus tôt dans la soirée minimisera l’exposition à la lumière bleue, ce qui encourage la sécrétion de la mélatonine, l’hormone du sommeil. Par ailleurs, des exercices de respiration et de yoga facilitent la relaxation au moment du coucher.

En somme, plusieurs stratégies peuvent améliorer la qualité de vie des étudiants universitaires. Il est évident que cette situation n’est pas commode pour la majorité d’entre nous, mais en restant forts et unis, nous parviendrons à contrer les effets néfastes de l’anxiété scolaire. À défaut d’être cliché, il est important de se rappeler qu’ultimement, ça va bien aller.

Par Nicolas Jean et Florence Gravel

Sachez qu’il est toujours possible de parler à vos proches ou à différents organismes comme Tel-aide.

Morin, Charles M., Lynda Bélanger, et Émilie Fortier-Brochu. « Sommeil, insomnie et psychopathologie. [Sleep, insomnia, and psychopathology.] ». Canadian Psychology/Psychologie canadienne 47, no 4 (2006): 24562. https://doi.org/10.1037/cp2006016.